Une aide pour comprendre les compositions de vos produits
Chaque produit reçoit une double notation : une note "Santé humaine et animale", une note "Environnement".
Les produits d’hygiène utilisés en clinique vétérinaire contiennent souvent des substances chimiques susceptibles de présenter un danger pour la santé humaine, la santé animale et l’environnement — ce que nous appelons les 3 santés.
Les obligations légales d’étiquetage existent (règlement CLP pour la classification, règlement Biocides, REACH), mais les informations figurant sur les emballages sont rarement lues ou facilement comprises dans la pratique.
Objectif : aider les équipes vétérinaires à identifier les dangers potentiels liés aux substances présentes dans leurs produits d’hygiène, afin de leur permettre de faire des choix plus éclairés et d’ouvrir la discussion sur des alternatives plus sûres.
L’évaluation repose sur des données publiques et officielles, notamment :
ECHA (European Chemicals Agency),
Ineris (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques, France),
Listes européennes des perturbateurs endocriniens.
Les critères pris en compte sont les mentions de danger pour la santé humaine et l’environnement, la biodégradabilité et la bioaccumulation des substances.
Deux indicateurs de vigilance complètent cette base : l’impact estimé de la fabrication, lié à la complexité des molécules, et le risque de co-résistance, certaines substances biocides pouvant favoriser l’émergence de résistances croisées aux antibiotiques.
La méthodologie s’inspire de :
l’avis révisé de l’ANSES (mai 2025) sur l’élaboration de méthodologies de calcul en vue d’informer les consommateurs sur les dangers sanitaires et environnementaux des produits ménagers, dans le cadre de l’action 3 du PNSE4,
la classification environnementale des produits pharmaceutiques développée par le Conseil du comté de Stockholm.
La méthodologie a été spécifiquement adaptée :
aux usages professionnels vétérinaires (expositions fréquentes, manipulations répétées, lavages de mains multiples) ;
à une approche par substance : chaque ingrédient est noté individuellement selon ses risques intrinsèques, à partir de bases de données indépendantes. Cette approche permet de s’affranchir de la variabilité des déclarations des fabricants (encore en partie volontaires pour les biocides) ;
sans prise en compte des concentrations : certains dangers persistent même à faible dose, et les effets cumulés (“effet cocktail”) ne sont pas correctement évalués par les réglementations actuelles.
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